hajm-e-sabz (l'espace vert)
JUSQU'AUX PULSATIONS HUMIDES DE L'AUBE Oh! Que de splendeur n'y a-t-il pas dans l'offrande des surfaces! Ô cancer noble de la retraite! Puisse la surface où se resserre mon être s'étendre à tes pieds! Quelqu'une est venue Qui prolongea ma main Jusqu'aux muscles du Paradis. Quelqu'une est venue, tenant accrochée aux boutons de sa chemise La lumière matinale des religions. Quelqu'une est venue, tissant l'herbe séche d'antiques versets En fines fenêtres ajourées. Pareille aux avants-hiers de la pensée, elle était sans âge. Le gosier plein des bleus attributs des rivières. Quelqu'une est venue qui emporta mes livres. Sur ma tête elle étendit un toit Aux proportions nobles des fleurs. Ouvrant sans cesse de nouvelles lucarnes, Elle amplifia l'espace de ma soirée. Elle posa ma table sous le don mystique de la pluie. Puis nous nous assîmes. Nous parlâmes des instants boisés Et des mots don’t la vie s'écoulait dans les eaux. Sous les nuages solennels, notre Heure Acquit une plenitude aussi ronde Que le corps étourdi d'une colombe soudain là. Ιl était déjà minuit. La folle profusion des fruits, Donnait aux arbres des contours insolites. Et le fil humide de notre sommeil Se rompit dans la nuit. Puis La main se baigna dans l'instant initial du corps Et des entrailles mouillées de l'Orme, Soudain, apparut l'aurore. |