hajm-e-sabz (l'espace vert)
ENSOLEILLÉ

On entend le bruit de l'eau.
Que lave-t-on ainsi dans le ruisseau de solitude?
La robe de l'instant est pure de toute tache.
Et vaquent au soleil de fin décembre
L'écho de neiges,
corde de la vision,
gouttes suspendues de l'Heure.
La fraîcheur imprègne les briques,
Pénètre les ossements du jour.
Que cherchons-nous donc?
La vapeur de la saison enveloppe nos mots.
La bouche, une serre où s'échauffe la pensée.
Ιl y a des voyages qui t'aperçoivent dans les ruelles étroites de leurs songes
Et dans les contrées lointaines, les oiseaux se félicitent de t'avoir rencontré.

Pourquoi les hommes ne savent-ils pas
Que la capucine n'est pas un hasard,
Et que l'œil du hochequeue
Porte le reflet des fleuves qui s'écoulaient hier?
Pourquoi ne savent-il pas
Que l'air est glacial
Dans les fleurs impossibles?